Quand la faim vous tiraille le ventre autant que la solitude (pv libre)

Chimère Désincarnée. ”

« Dead is my business and business is good ~»

La fin, les ténèbres, toujours le même refrain chanter de manière lascive. Les gens ne savent pas vraiment ce qu'est la fin. Ils comparent fin et ténèbres et regroupent cela en un. C'est stupide. La fin, c'est la mort, la mort fait autant partie de la vie qu'autre chose. En fait, tu es persuadé que la mort se nourrit de la vie, et que, par conséquent, la vie n'est que pour nourrir la mort. C'est long et compliqué. Mais c'est ainsi que tu vois cette vie que tu mènes à répandre mort et tristesse. Tu n'es qu'haine et solitude, et jamais ne t'es venu à l'esprit de quitter cette vie que tu détestes tant. Parce que la vengeance est faite pour être assouvie de son vivant. Mais l'idée de rejoindre tous ceux qu'il y a longtemps tu as aimé est tentante... Une idée, une simple pensée fugitive qui disparait vite.  Tu es ici pour tuer. Pour te venger, pour venger ton cœur, ta famille, pour calmer la haine qui te ronge. Même si tu n'aimes pas tuer, c'est une nécessitée.

Tu te lèves donc, toujours à couvert sous les buissons, en train d'observer la scène qui se déroule devant ton nez. Un cheval et un loup. Comme il y a longtemps... Tu n'aimes ni l'un ni l'autre, car ils appartiennent tout deux à des clans. Et tu t'es juré de tous les exterminer. Mais chaque chose en son temps... Un rictus étire tes babines pendant que tu remues doucement dans les branches, pour mieux voir. Tu as beau ne pas être très rapide et être complètement nul à la chasse, tu es on ne peut plus discret. Surtout quand une scène si rare se déroule devant tes pupilles. L'équidé se présente en premier, posant directement une question au canidé. Tu sens que cette journée va être divertissante. Malgré ton pelage blanc et noir, tu te fonds dans le décore avec aisance.

Avant que l'autre loup ne prononce mot, tu sors du taillis, arrivant dans le dos du cheval et face au loup, soit disant dit 'Griffe d'Argent", enfin, c'est ce que dit Etoile Cendrée... Un chef, hu ? Tu en frémis d'avance. Tu n'as jamais fait face à un chef. Tu t'assois donc, et te racle la gorge pour que les regards se tournent vers toi. Tu aimes être le centre de l'attention. Tu souris de manière carnassière. Sans piper mot, tu les juges du regard, les fixes sans gêne. Tu as toujours été comme ça. Lancer la première attaque amènes à faire faille dans ses défenses, donc tu laisses la parole aux autres. La première offensive, quoi. Et savoir comment ils vont réagir t'aide à savoir ce qu'ils sont, à l'intérieur. Parce que chacun est diffèrent intérieurement et extérieurement. Connaitre l'aspect intérieur de quelqu'un, c'est pouvoir le mener à sa perte. Aussi simple et futile que ça, oui. On peut contrôler, manipuler, tout simplement en connaissant les petits secrets des autres. Tu es doué pour les connaitre, ces petits secrets. Parce que tu observes, tu n'agis jamais tête baissée, même sous le coup de la colère. Parce que tu es en permanence en colère...

Tu continues de les fixer, sans montrer la moindre émotion, sans rien laisser filtrer. Personne ne te connais, personne ne sait qui tu es. Alors pourquoi pas être qui tu veux face à eux ? Tu les connais, mais ils ne seront jamais qui tu es.

^{~ Court, sorry}

Chimère Désincarnée. ”

« Victim to fall for temptations ~»

Vous savez pourquoi le tigre a des rayures ? Au début, on se dit que c'est pour parader. Ce gros félin se prend pour un dieu, et n'a pas besoin d'autre attribut que ses belles rayures. Mais un chasseur mortel s'en fous, de la beauté, du physique; C'est pour tuer qu'il aborde ses rayures. Pour se fondre dans le décore et bondir sur sa proie. Voilà ce qui rapporte facilement ton point de vue. Le physique tu n'es a rien à battre. Mais tu t'en sert, au contraire, pour tes aptitudes à la chasse. Pas la chasse aux lapins, non. Tu es d'ailleurs nul à la chasse, puisque ton corps imposant t'empêche de te déplacer rapidement, mais tu es calculateur, précis, tactique quoi. Tu t'en sers pour la chasse à la vengeance. Tu veux venger la mort de... De qui, de quoi ? Tu es tellement effondré sous les arcanes de la haine et du chaos que cela fait longtemps que tu as oublié, du moins en partit, le but de cette vengeance, de cette rage froide envers les clans. Ton cerveau sait le principal; Tu dois les tuer. Tous. Sans exception. De toute façon, un monstre au visage tatoué de cicatrices, telles des branches, au pelage si étrangement bicolore, aux yeux changeants de couleurs... D'ailleurs, tu as les yeux vairons. Bizarre, hein ?

Dans tes yeux, il n'y a rien. Rien d'autre que du noir. Pour l'instant, ton œil blanc dépourvu de pupilles reflète légèrement le ciel, tandis que ton autre œil est d'un orange whiskey, virant sur le doré. Depuis longtemps la flamme de la vie qui puise sa force au fond de l'âme et miroite au fond des yeux s'est éteint en toi. Tes babines s'étirent dans une parodie de sourire, tandis que tu restes fixé sur un au milieux des deux animaux. Tu jauges déjà la voracité de ton camarade canin, tandis que le cheval ne réagit pas grandement. Ton sourire s'étires, dévoilant une pointe de croc d'un blanc spectrale. Tu sais d'expérience que quand tu fais cela, tes cicatrices noires remontent, et font ressortir l'espèce de masque qu'elles formes sur ton visage. Des "tatouages" chimériques, comme ont les avait appelé dans le temps. Maintenant, c'est juste une partie de ton être. Avant, tu étais complexé, maintenant, tu n'en a que faire.


« En toi, je sens comme en ce cheval. Je sens l'odeur des clans. Cela me suffit pour vous identifier. »

Ta voix est rauque, caverneuse. Un léger mouvement de l'oreille pour éviter la voix qui hante ta tête de prohiber plus d'ordres, puis tu reprends.


« Mais toi, tu ne sens en moi que ce que j'autorise ta truffe à flairer. C'est à dire seulement ce que je veux bien te faire croire sur mon compte.»


Tu dis ça, mais tu vois très bien ou elle veut en venir. Mais tu préfères manipuler plutôt que de se laisser aller à la facilité d'une si séduisante idée. Cela fait des jours que tu n'as pas eut un vrai repas. Mais avant tout la vengeance domine. Donc tu vas attendre le bon moment pour passer à l'action... Calculer toutes tes chances, tout calculer, observer les moyens de fuite, de corruption, les faiblesses chez l'ennemi. Soit proche de tes amis, mais encore plus de tes ennemis... C'est un vieux dicton que tu as appris seul par la force de l'âge. Non, tu n'es pas vieux, mais tu as vécu l'équivalent de plusieurs morts, donc tu as le droit de te dire un peu savant du principe de la vie. De ce cupide cercle vicieux qui consiste à mourir et mourir encore et encore. Qui consiste à souffrir toujours et éternellement.

^{~ Court, encore}